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Devenir étudiant, c’est se lancer dans un cursus d’études supérieures après le baccalauréat. Les différents parcours proposés sont souvent longs et représentent un réel investissement de la part des nouveaux bacheliers. Il faut savoir qu’un dispositif est accessible aux étudiants qui ressentent la nécessité de faire une pause : c’est l’année de  césure.

Ce système permet aux étudiants intéressés, bénéficiaires ou non d’une bourse du CROUS, de suspendre leurs études pendant un temps déterminé. Mais attention, le cadre de la césure ne permet pas tout et n’importe quoi!


Année de césure étudiant : définition

La période de césure est une disposition légale qui autorise un étudiant à interrompre son parcours d’études supérieures pour entreprendre autre chose. Cette coupure dans les études répond à des critères précis en matière de durée :

    • La césure correspond au minimum à un semestre universitaire
    • Une période dure au maximum deux semestres universitaires consécutifs

Important : la césure démarre obligatoirement au début d’un semestre d’études. Elle peut prendre place dès le début d’un cycle d’études à la condition expresse que le cycle précédent soit validé.

À ces critères de temps s’ajoute le fait qu’un étudiant peut prétendre au maximum à une césure par cycle d’études supérieures, et cela toujours en fonction des modalités de l’établissement qui l’accueille pour ses études.

Pour rappel, les étapes d’un cursus universitaire classique :

    • La licence sur trois années
    • Le master pendant deux ans supplémentaires pour l’approfondissement
    • Le doctorat, sur 3 années, un travail de recherches personnelles qui aboutit à la rédaction et à la soutenance d’une thèse

Ainsi, un étudiant qui se prépare à aller jusqu’au doctorat pourra bénéficier de 3 périodes de pause d’études pendant l’ensemble de son cursus avant la soutenance de sa thèse.

Au-delà d’un parcours de formation initiale classique en faculté, il est possible d’accéder au dispositif de césure étudiant ailleurs qu’à la faculté :

    • Dans une école supérieure
    • Au lycée, dans le cadre d’une classe préparatoire
    • Au sein d’un centre de formation
    • Dans un institut
    • Auprès d’un organisme de formation

Un impératif incontournable pour tout établissement de formation du supérieur qui souhaite inscrire la césure comme dispositif accessible à ces élèves : préparer à un diplôme ou à une certification d’un niveau bac+1 à bac+8.

À savoir : la césure universitaire est facultative. L’étudiant peut y avoir recours, mais il n’est pas possible de la lui imposer.

Important : ce sont les directeurs d’établissements qui gèrent l’accès à la césure. Chaque établissement définit ses propres règles, en particulier en ce qui concerne la possibilité de faire plusieurs césures pendant l’ensemble du cursus universitaire et celle de l’interrompre afin de réintégrer la formation initiale.

Avant de postuler pour un établissement d’enseignement supérieur, pensez à consulter les règles applicables en la matière.

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Quels étudiants ont accès à cette pause dans les études supérieures ?

Seuls les étudiants en formation initiale peuvent accéder au dispositif de césure. On parle ici du public qui suit des études “d’apprentissage” menant à un diplôme reconnu permettant d’intégrer le marché du travail, que cette formation se trouve délivrée en université ou dans une école éligible à la délivrance de diplômes nationaux.

Important : en découle que les personnes qui s’engagent dans une formation continue (acquisition de nouvelles compétences, reconversion…) ne peuvent pas bénéficier de cette pause d’études pendant leur parcours de “perfectionnement”. C’est le cas entre autres de salariés ou de demandeurs d’emploi.

 

La césure en université, pour quoi faire ?

Faire une césure universitaire, c’est accéder à la possibilité de faire autre chose pendant un temps déterminé avant de revenir à son cursus initial ou d’envisager un changement de formation. Cette pause pendant le parcours d’études supérieures est une excellente opportunité pour entreprendre ce dont vous rêvez et que vous ne pouvez pas réaliser faute de temps, de vivre une autre expérience ou encore d’acquérir de nouvelles compétences, et cela tout en conservant votre statut d’étudiant.

La césure étudiant n’est surtout pas un congé sabbatique. En effet, cette pause dans les études ne peut pas être synonyme de “rien faire”. Une fois éliminée la possibilité de “se tourner les pouces”, il faut savoir que cette pause peut revêtir différentes formes.

Des exemples d’utilisation de la césure universitaire :

    • Du volontariat : dans le Corps européen de solidarité, à l’international en administration ou en entreprise (VIA/VIE), au titre du volontariat de solidarité international (VSI) ou de tout autre volontariat solidaire et associatif
    • Un engagement bénévole dans une association par exemple
    • Un service civique
    • Un engagement comme Sapeur-Pompier Volontaire
    • Un projet avec le statut étudiant-entrepreneur
    • Un emploi avec un contrat de travail
    • Un voyage à visée linguistique ou culturelle
    • Un stage sur le territoire français ou à l’étranger, y compris si ce stage se définit hors des limites d’un cursus d’études
    • Une formation dans un domaine différent de celui qui concerne votre cursus universitaire

Comme vous le voyez, les opportunités sont variées. Si vous répondez aux critères d’éligibilité et que votre projet est bien réfléchi, faites-en la demande auprès de votre établissement de formation.

Souvenez-vous : une période de césure est un bon moyen de donner un coup de boost à votre CV avec l’ajout d’expériences personnelles ou professionnelles validées.

 

Faire une demande de césure étudiant

La demande de césure intervient toujours à l’initiative de l’étudiant. Ce dernier doit alors se conformer aux règles définies par l’établissement assurant sa formation universitaire.

Chaque établissement proposant le dispositif définit ses propres critères en la matière :

    • Le calendrier et la procédure à respecter dans le cadre d’une demande de césure
    • Les pièces à fournir par l’étudiant demandeur : un curriculum vitae, CV, ou une lettre de motivation par exemple, …
    • Le suivi et l’encadrement pédagogique de l’étudiant en césure. Le jeune reste en lien avec son établissement de formation initiale selon les dispositions définies dans la convention de césure

Etudiant, vous souhaitez interrompre momentanément vos études, vous adressez sous forme de lettre de motivation au responsable de votre établissement le plan détaillé de la césure que vous sollicitez. Vous précisez la nature ainsi que les objectifs de votre projet, et vous vous appliquez à respecter la procédure en vigueur dans l’établissement.

Par la suite, votre directeur d’établissement vous signifie sa réponse, sous forme d’accord ou de refus de votre demande.

À noter : pour mettre toutes les chances de votre côté et ne pas essuyer de refus à votre demande de césure, attachez de l’importance au contenu de votre projet, à sa cohérence et à sa faisabilité.

En cas d’accord, vous êtes amené à signer une convention avec votre établissement.

Le  contrat ainsi établi doit comporter certains éléments obligatoires :

    • Les modalités de retour dans la formation à l’issue de la période de césure
    • L’accompagnement pédagogique et son organisation
    • Les règles concernant la validation de la césure: par exemple, la possibilité d’obtenir des crédits par le biais du Système européen d’unités capitalisables et transférables, ECTS. Ces crédits servent à la reconnaissance en Europe des diplômes acquis en dehors des frontières dans l’espace européen.

Si un refus vous est opposé pour une demande de césure, vous pouvez faire appel de cette décision. Vous trouverez à la rubrique “césure” du règlement de votre établissement les coordonnées de l’instance de recours et la procédure à suivre pour contester le rejet de votre demande de césure.

 

Quelles sont les étapes de la procédure ?

Une procédure-type est applicable pour l’étudiant qui sollicite une suspension temporaire de son cursus universitaire. Pour la mise en œuvre de cette césure, l’étudiant doit se conformer à différentes étapes :

    • Tout d’abord, une prise de connaissance des modalités de la procédure. Ces dispositions sont inscrites dans le règlement intérieur de l’établissement ou dans le règlement des études
    • Demande de césure écrite et formelle présentée par l’étudiant sous forme d’une lettre de motivation
    • L’étudiant  reçoit la décision écrite du directeur de l’établissement
    • Si la demande de césure fait l’objet d’un refus, une procédure d’appel peut être initiée
    • Si la césure est acceptée, le chef d’établissement précise clairement à l’étudiant son accord pour une réintégration en formation à l’échéance de la période de césure
    • Réalisation de la période de césure
    • L’étudiant réintègre son établissement d’origine pour poursuivre son cursus initial

Cas particulier : le néo bachelier qui souhaite faire une césure avant d’entamer son parcours d’études supérieures est dans l’obligation d’indiquer cette demande sur la plateforme “Parcours Sup” en cochant la case “césure”. Cette donnée n’influe pas sur l’examen de ses vœux, elle est transmise à l’établissement de formation après que le jeune a accepté son admission dans la formation.

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Année de césure : bourse CROUS et autres avantages

Si vous avez obtenu l’accord de votre école pour une césure, vous restez inscrit dans votre établissement d’origine et bénéficiez des mêmes avantages que tout autre étudiant.

Ces avantages sont :

    • La carte étudiant : puisque vous gardez le statut d’étudiant pendant la césure, vous pouvez  bénéficier des services du campus qui vous accueille si vous êtes dans le cadre d’une formation autre. Par ailleurs, les réductions financières habituellement accordées au niveau d’offres de transport, culturelles ou sportives vous restent accessibles sur présentation de ce précieux sésame.
    • Frais d’inscription à taux réduit : si votre formation mène à un diplôme national, vos frais d’inscription seront réduits. Sinon, dans le cadre d’un diplôme non validé par l’état par exemple, vous devrez vous acquitter du montant total.
    • Bourse : si vous êtes rattaché à un établissement qui possède l’habilitation à accueillir des élèves boursiers et que vous êtes éligible à cette aide sociale, vous conservez ce droit pendant la césure et devez en faire la demande au même titre que tout autre étudiant.
    • La couverture sociale pendant la césure : il est conseillé à l’étudiant concerné de se rapprocher de l’organisme de sécurité sociale dont il dépend avant l’entrée en césure pour connaître sa situation à venir lors de cette pause universitaire.


Crédit photo : © Halfpoint / Adobe


 

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