Problème logement étudiant : expulsion, logement d’urgence, insalubrité…
Vous avez un souci avec votre logement Crous, votre colocation d’étudiants ou votre studio ? C’est par ici que ça se passe !
Je vais être expulsé de mon logement Crous
Commençons par faire un point sur la législation. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les règles qui encadrent les logements Crous ne sont pas les mêmes que celles édictées par la loi du 6 juillet 1989 concernant les relations locatives communes. Résultat : la protection des locataires y est bien moindre. Il est par exemple intéressant de savoir qu’il n’existe pas de trêve hivernale qui empêche normalement les expulsions du 1er novembre au 31 mars. Il est donc tout à fait possible pour votre Crous de vous expulser durant cette période.
Niveau délai, encore une fois, la loi ne vous protège pas contrairement à un locataire lambda qui dispose d’un préavis. Dans la très grande majorité des cas, le Crous ne prévient pas et il en a le droit. Et quand un délai est accordé, il varie entre 8 et 15 jours.
Enfin, et nous en terminerons avec ce point juridique, concernant les raisons d’expulsion, le Crous peut légalement vous mettre à la porte dans les situations suivantes :
- Vous n’avez pas payé votre loyer.
- Vous n’avez pas renouvelé en temps et en heure votre contrat de location.
- Vous n’êtes plus étudiant (= pas ou plus inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur).
S’il s’agit d’un autre motif que vous jugez illégal, il peut être intéressant de vous renseigner auprès d’un avocat. Rassurez-vous, il est possible de bénéficier des conseils juridiques gratuits lors de permanences dans la majorité des grandes villes.
Vous vous retrouvez sans logement ? Quelques pistes à explorer :
- Contactez l’ADIL (Association départementale d’information sur le logement) pour toute question sur la légitimité de cette expulsion.
- Recherchez un logement privé via les petites annonces ou faites une demande de logement social (accessible aux étudiants) auprès des organismes HLM.
- Prenez rendez-vous auprès des services sociaux du département ou du CCAS de votre commune qui feront avec vous le point sur votre situation et activeront les aides appropriées comme le FSL (Fonds de solidarité pour le logement). Ces services peuvent aussi vous aider à trouver un hébergement temporaire si nécessaire.
Important : si vous êtes à la rue et que vous ne savez pas où dormir ce soir, appeler de toute urgence le 115 ! Vous pouvez également vous rapprocher du service social de votre mairie afin d’intégrer un hébergement d’urgence.
Je dois trouver un logement étudiant en urgence
La rentrée universitaire approche à grands pas et vous ne savez toujours pas où vous allez vivre ces prochains mois ?
Une fois votre admission en poche, il va falloir faire vite et voici quelques astuces qui peuvent vous aider :
- Utilisez les réseaux sociaux, notamment Facebook, où de nombreux groupes connectent locataires et propriétaires. Cependant, restez vigilant pour éviter les escroqueries et ne payez JAMAIS avant la signature du contrat de location.
- Contactez le secrétariat de votre établissement d’enseignement supérieur. Ils peuvent avoir des adresses ou des organismes en tête.
- Consultez régulièrement les sites de petites annonces comme LeBonCoin (pour n’en citer qu’un) en mettant en place des alertes pour ne pas perdre trop de temps.
- Optez pour un logement Crous, bien que les places soient comptées. Les disponibilités sont mises à jour durant tout l’été sur la plateforme « Trouver un logement ».
- Connectez-vous au site Lokaviz, partenaire du Crous, qui propose des logements de particuliers à des prix avantageux.
Sachez également que chaque Crous dispose d’un service d’hébergement d’urgence pour les étudiants. Pour y accéder, il est nécessaire de remplir au préalable votre Dossier social étudiant sur le site Mes Services Etudiants, puis de contacter une assistante sociale du Crous de votre ville. Pour ce faire, rendez-vous sur le site web du Crous ou celui de votre université ou école.
Mon appartement ou ma colocation est insalubre
Avant de se lancer dans une quelconque procédure, il est important de bien faire la distinction entre l’insalubrité et l’indécence d’une habitation.
Ainsi, un logement est considéré comme insalubre s’il présente un risque pour ceux qui y vivent. Certains critères peuvent être retenus par les autorités sanitaires pour valider ce risque :
- l’absence de fenêtres ou d’ouvertures vers l’extérieur ;
- une superficie de pièce non conforme, soit moins de 9 m2 ou une hauteur sous plafond inférieure à 2,20 m ;
- le manque ou l’absence de ventilation ou d’aération ;
- une isolation thermique défaillante ;
- des revêtements détériorés contenant de l’amiante ou du plomb ;
- un risque d’effondrement du bâtiment ;
- etc.
Si vous pensez que c’est le cas de votre appartement ou votre studio, vous pouvez en premier lieu contacter l’ADIL (Agence départementale d’information sur le logement) afin d’obtenir l’avis d’un expert. Vous pourrez ensuite notifier votre propriétaire ou l’agence immobilière par laquelle vous êtes passé par lettre recommandée avec accusé de réception. Il existe de nombreux modèles de lettre sur le web si nécessaire. Bien évidemment, pensez à joindre à votre courrier un maximum de preuves (photos par exemple).
Si aucune réponse n’est reçue ou si votre bailleur fait la sourde oreille, il faut passer à l’étape supérieure et vous adresser à la mairie. Une visite à votre domicile sera programmée et en cas de confirmation de l’insalubrité, votre propriétaire est tenu de vous reloger le temps d’entreprendre les travaux requis.
Je suis victime d’un marchand de sommeil
Conditions de vie précaires, loyer excessif, absence d’entretien, logement indigne… Tous les signes sont là : vous êtes victime d’un marchand de sommeil qui a profité de votre situation de détresse, d’urgence ou de votre vulnérabilité.
Premier réflexe : contacter l’ADIL (Agence départementale d’information sur le logement) ! Un conseiller juriste vous apportera son aide gratuitement et vous accompagnera dans les démarches nécessaires contre votre propriétaire. Parmi elles : le dépôt de plainte à la police.
Bon à savoir : si vous êtes en situation irrégulière sur le territoire français, vous avez peut-être peur de vous « jeter dans la gueule du loup » et d’être expulsé lors de la procédure. Dans cette situation, ne restez pas seul et faites appel par un expert (avocat, assistante sociale, ADIL, etc.) afin de connaître les risques réels.
Il est également important d’informer la mairie pour qu’elle puisse émettre des arrêtés d’insalubrité. Le propriétaire sera alors contraint de réaliser des travaux de mise aux normes. Il est aussi responsable de vous trouver une solution de relogement durant la remise en conformité du logement.
Je suis étudiant en grande difficultés financières : comment faire ?
Vous êtes en difficulté financière ? Vous êtes victime de précarité étudiante ? Avant toute chose, prenez 5 minutes pour tester gratuitement et de manière totalement anonyme votre éligibilité à plus de 1 000 aides grâce à notre simulateur.
Si vous êtes parent isolé, vous êtes peut-être éligible au RSA étudiant ! Ce mini simulateur vous en dira plus sur ce que vous pouvez prétendre.
Enfin, si vous travaillez à côté de vos études, pensez prime d’activité !
Je n’arrive plus à payer mon loyer étudiant !
Si vous rencontrez des difficultés pour régler votre loyer en temps et en heure, la première solution est de prévenir au plus tôt votre propriétaire et de chercher ensemble un arrangement à l’amiable avant que la situation ne devienne incontrôlable. Vous pouvez lui proposer un échéancier pour le paiement du ou des loyers en retard ou simplement demander un délai supplémentaire exceptionnel. Bien évidemment, il n’a aucune obligation d’accepter votre requête.
Bon à savoir : si vous parvenez à un accord, il est important de formaliser le tout par écrit et de le signer à deux.
En cas de désaccord avec le propriétaire, vous pouvez également faire appel à un conciliateur de justice. C’est une démarche totalement gratuite qui vous peut vous aider à trouver une solution à l’amiable grâce à l’intervention d’un tiers neutre.
Dans le même temps, pensez à vérifier votre éligibilité aux aides au logement proposées par la Caf. Notre simulateur des aides liées au logement est là pour ça !
Pour explorer d’autres aides potentielles, prenez contact avec une assistante sociale. Elle pourra vous informer sur des dispositifs tels que le Fonds de solidarité pour le logement (FSL). Vous pouvez aussi vous renseigner auprès du Centre communal d’action sociale (CCAS) ou dans un Point conseil budget.
Enfin, si vos difficultés financières sont importantes, un dossier de surendettement peut être envisagé pour sortir de cette situation inextricable.
Précarité étudiante : je ne mange pas à ma faim !
1 étudiant sur 5 ne mange pas à sa faim selon une étude récente de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage). C’est votre cas ? La viande, le poisson et les légumes ne font plus partie de vos menus ? Vous sautez des repas ou ne mangez que des pâtes ? Il existe des dispositifs pour lutter contre la précarité des étudiants !
Sous forme de paniers-repas, de repas chauds ou de bons à dépenser dans des magasins spécialisés ou des associations comme les Restos du Cœur, le Secours Populaire ou encore la Croix Rouge, l’aide alimentaire est proposée par les CCAS. Pour y prétendre, vous devrez passer par une assistante sociale qui évaluera votre situation, mais aussi les autres aides auxquelles vous pouvez avoir droit.
Les épiceries solidaires sont également une solution. Vous y trouverez un large choix de produits alimentaires et d’entretien, mais encore une fois, pour y accéder, l’intervention d’un travailleur social est nécessaire (ou si c’est plus simple pour vous, celle de l’assistante sociale du Crous). Cette dernière pourra vous présenter par la même occasion les initiatives locales éventuellement organisées par les associations étudiantes.
Pensez également aux repas à 1€ du Crous pour les étudiants boursiers ou les étudiants en situation de précarité.
Enfin, certaines associations peuvent vous venir en aide, comme Linkee qui distribue des colis alimentaire aux étudiants et aux personnes les plus démunies.
J’ai besoin d’aide pour payer les transports en commun
Il n’existe pas de dispositif spécialement dédié aux transports en commun.
Toutefois, la SNCF offre des réductions pour les élèves, étudiants, apprentis, ainsi que pour les détenteurs de la Carte Avantage Jeune sur le réseau national des chemins de fers (c’est-à-dire les voyages en TGV ou en trains Intercités). À l’échelle régionale, tout dépend ! Voici un article officiel qui récapitule, région par région, ce à quoi vous pouvez prétendre pour le train.
Concernant les bus, métros et tramways, la plupart des villes proposent des tarifs réduits pour les étudiants sur présentation de justificatifs. Renseignez-vous directement auprès de l’organisme responsable.
Bon à savoir : vous êtes stagiaire ou en formation en alternance ? Votre employeur est tenu de couvrir la moitié de vos frais de transport entre votre domicile et le lieu de travail.
J’ai besoin de protections périodiques gratuites
Les résidences universitaires gérées par les Crous ainsi que les Services de santé étudiantes (les SSE que nous verrons plus en détail dans la partie suivante) sont pourvus de distributeurs offrant des protections hygiéniques gratuites et écologiques. Vous y avez droit à la seule condition d’être inscrite à un établissement conventionné avec le Crous et/ou le SSE.
Je suis malade : comment se soigner quand on est étudiant ?
L’accès aux soins est, sur le papier, un droit fondamental en France. Pourtant, en tant qu’étudiant, se faire soigner, ça coûte cher. Trop cher. Et beaucoup font une croix dessus par manque de moyens. Cela ne devrait plus être votre cas après la lecture de cette partie.
Je n’arrive pas à trouver un médecin traitant dans ma ville d’études
Vous étudiez loin de chez vous, et vous vous retrouvez confronté au dilemme de nombreuses personnes vivant en France : impossible de trouver un médecin traitant qui prend de nouveaux patients !
Dans ce cas, vous pouvez vous tourner vers une organisation territoriale coordonnée. Ces organismes liés à la Sécurité sociale ont pour mission d’assurer à tous une prise en charge adaptée à leurs besoins et, par extension, la possibilité de consulter un médecin, y compris via des téléconsultations.
Bon à savoir : les modalités de remboursement par l’Assurance Maladie pour les consultations ou téléconsultations effectuées dans ce contexte restent les mêmes que si vous aviez un vrai médecin traitant.
Pour contacter l’organisme le plus proche de chez vous, vous pouvez utiliser cet annuaire des organisations coordonnées territoriales.
Par ailleurs, certains Services de santé étudiante (SSE) fonctionnent également comme des centres de santé polyvalents, proposant des services médicaux, dentaires et infirmiers. Ces centres offrent ainsi des consultations sur place ou à distance par téléconsultation.
Ils donnent accès à divers spécialistes :
- des médecins généralistes ;
- des gynécologues ;
- des psychiatres ;
- des sages-femmes ;
- des infirmiers ou infirmières.
Bon à savoir : tous les SSE ne proposent pas tous les services, aussi, n’hésitez pas à leur poser directement la question.
Ces centres pratiquent le tiers payant. Lors de votre visite, il vous sera demandé de présenter votre carte vitale, évitant ainsi l’avance de frais correspondant à 70 % du coût de la consultation, couverts par l’Assurance maladie. De plus, si vous bénéficiez d’une complémentaire santé, le reste à charge de 30 % vous sera remboursé.
Pour fixer un rendez-vous, il convient de contacter le Service de santé étudiante. Leurs coordonnées sont disponibles sur le site web de votre université.
Payer le médecin quand on est étudiant me paraît impossible
Une simple consultation chez un médecin traitant coûte 26,50 € (potentiellement 30 € à compter de décembre 2024). À cette somme, il faudra encore ajouter le prix des médicaments, voire des examens complémentaires. Quant aux spécialistes, si certains sont conventionnés, pour d’autres, c’est la douche froide et la Sécurité sociale ne rembourse qu’une infime partie des frais engagés. Heureusement, il existe des solutions pour les étudiants.
Tout d’abord, faisons un point sur l’Assurance maladie (également appelée Sécurité sociale).
Les étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur en France sont rattachés de manière automatique au régime de leurs parents ou responsables légaux, qu’il s’agisse du régime général (CPAM) ou d’un régime spécifique (MSA par exemple), pour couvrir leurs dépenses de santé.
Mais cette seule couverture ne suffit pas à se faire rembourser totalement les frais médicaux. Il faut ajouter une complémentaire santé (= mutuelle).
Pour cela, plusieurs options :
- Demandez à être rattaché à la mutuelle de vos parents.
- Souscrivez à une mutuelle étudiante, souvent plus accessible que les mutuelles « classiques ».
- Adhérez à une complémentaire santé classique si vous avez des besoins très spécifiques (frais dentaires, ophtalmologie, etc.). Avant de vous engager, pensez tout de même à comparer les différentes offres.
- Sollicitez la Complémentaire santé solidaire (CSS) ou « mutuelle à 1 € par mois » si vous avez des ressources limitées. Pour savoir si vous êtes éligible à ce dispositif, n’hésitez pas à vous servir de notre simulateur gratuit.
Bon à savoir : pour les étudiants étrangers, vous pouvez obtenir une couverture par la Protection universelle maladie (Puma) à condition de faire une demande d’affiliation à la Sécurité sociale. Quant aux étudiants venant de l’Espace économique européen et de la Suisse, vous conservez le régime de Sécurité sociale de votre pays d’origine. Pensez simplement à demander la Carte européenne d’assurance maladie (CEAM) pour bénéficier de la prise en charge des soins en France.
En tant qu’étudiant, sachez que vous pouvez profiter de bilans de santé gratuits ! Les Services de santé étudiante (SSE) vont ainsi vous inviter durant votre cursus, mais vous pouvez également prendre rendez-vous sans attendre une proposition de leur part.
Les consultations gratuites de premier niveau offertes par les SSE peuvent prendre plusieurs formes :
- des visites médicales ;
- des vaccinations ;
- des aides pour arrêter de fumer ;
- des discussions autour des addictions (alcool, cannabis, etc.) ;
- un soutien en cas de déprime ;
- des soins dentaires ;
- le dépistage et le traitement des maladies sexuellement transmissibles.
Enfin, la moitié de ces SSE fonctionnent aussi comme des centres de santé complets, offrant des services médicaux, dentaires et infirmiers. Ils facilitent de cette manière l’accès aux soins généraux et à la prescription de traitements adaptés. Et grâce au système de tiers payant, pas d’avance de frais pour la part couverte par la Sécurité sociale (soit 70 % du prix de la consultation) !
Aide psychologique étudiant : coup de blues, stress, mal-être, victime de violences…
La santé mentale n’est plus un tabou. Prenez soin de vous, et des dispositifs sont là pour vous aider !
Je souhaite bénéficier du dispositif Santé Psy Étudiant
Initié en mars 2021 durant la crise sanitaire du Covid-19, le programme Santé Psy Étudiant offre à chaque étudiant inscrit dans un établissement supérieur reconnu par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la possibilité de profiter de 8 séances avec un psychologue sans frais.
En 2023, le ministère a confirmé la continuité de ce programme, permettant ainsi le renouvellement annuel de ces séances pour l’ensemble des étudiants. Alors, certes, ce n’est pas avec ces 8 séances que vous suivrez une psychothérapie à long terme, mais pour un coup de blues ou des difficultés passagères, sautez le pas !
Pour bénéficier de ce dispositif, voici les étapes à suivre :
- Confirmez votre éligibilité sur le site officiel Santé Psy Etudiant en utilisant votre numéro INE.
- Prenez rendez-vous avec un médecin généraliste (traitant ou non, via un Service de santé étudiante ou en libéral) pour obtenir une lettre d’orientation.
- Sélectionnez un psychologue participant au programme parmi la liste des professionnels agréés.
- Profitez de ces 8 séances de psy gratuites !
J’ai été victime de violences
Vous avez été victime de discrimination, de harcèlement ou de violences à caractère sexiste ou sexuel ? Ne restez pas isolé !
La Coordination nationale d’accompagnement des étudiantes et étudiants (Cnaé) propose un service d’assistance, d’écoute et de signalement spécialement conçu pour ces situations. Son objectif : offrir des solutions aux étudiants confrontés à des difficultés psychologiques (stress post-traumatique, anxiété, crise d’angoisse, etc.) suite à ces actes de violence. Et à votre service, des psychologues et/ou des assistantes sociales.
Vous pouvez joindre la Cnaé par téléphone du lundi au vendredi, de 10 h à 21 h, et le samedi de 10 h à 14 h, en composant le 0 800 737 800 ou en envoyant un email à : [email protected].
Les autres aides psychologiques pour les étudiants
Les Bureaux d’aide psychologique universitaires (BAPU) sont des espaces de soutien psychologique accessibles à tous les étudiants. Psychothérapeutes et assistants sociaux vous proposent un accompagnement personnalisé, et les consultations y sont entièrement couvertes par la Sécurité sociale et les mutuelles. Le (gros) plus ? Il n’y a pas de limite fixée pour le nombre de séances !
Les Services de santé étudiante (SSE) sont également ouverts à tous les étudiants qui ont besoin de soutien psychologique. Et pour cause, toute une partie de leurs missions est dédiée à la santé mentale. Au programme : consultations psychologiques pour discuter des inquiétudes, des émotions et des problèmes personnels, avec un suivi régulier pour évaluer l’efficacité du soutien apporté.
Enfin, terminons par deux services téléphoniques et par tchat spécialement dédiés aux étudiants :
- Fil santé jeunes qui répond à toutes vos questions 7j/7 de 9 h à 23 h et via tchat.
- Nightline, qui, comme son nom l’indique, est un service d’écoute nocturne assuré par des étudiants bénévoles. Disponible tous les soirs de 20 h 30 à 2 h 30 du matin et également accessible par tchat.
Bon à savoir : le site L’Etudiant regroupe toutes les aides psychologiques auxquelles vous pouvez prétendre juste ici !
Étudiant étranger : dans le labyrinthe de l’administration française
Vous souhaitez venir étudier en France ou êtes à quelques semaines (ou jours) de débarquer sur notre territoire ? Ce site est une véritable mine d’or : vous y trouverez une multitude d’informations pratiques et concrètes !
Mais dans la partie qui suit, nous allons vous donner les renseignements les plus importants sur votre expatriation de quelques mois ou de quelques années dans l’Hexagone.
Quelles sont les démarches lorsque j’arrive en France ?
Avant de détailler chaque démarche, gardez bien en tête que si vous avez besoin d’aide ou d’accompagnement, vous pouvez faire appel à l’assistante sociale du Crous : c’est son rôle !
Dès votre arrivée en France, pour pouvoir voyager librement durant votre séjour et vous inscrire à la Sécurité sociale, vous devez valider votre titre de séjour. Pour cela, connectez-vous sur ce site. Vous aurez besoin d’une adresse email valide, des détails de votre visa, de votre date d’arrivée et de votre adresse en France. Pour payer la taxe de délivrance du titre de séjour en ligne, une carte bancaire est nécessaire. Si vous n’en possédez pas, vous pouvez toutefois acheter un timbre électronique dans un bureau de tabac ou sur une borne dédiée et le régler en espèces.
Dans le même temps, afin de vous inscrire dans votre établissement d’enseignement supérieur, vous devez régler la Contribution vie étudiante et de campus (CVEC) d’un montant de 91 €. Vous pouvez vous acquitter de cette charge en ligne via le site du même nom ou dans un bureau de poste si c’est plus simple pour vous.
Bon à savoir : les étudiants réfugiés ou bénéficiaires de la protection subsidiaire ou temporaire sont exonérés de la Contribution de vie étudiante et de campus (CVEC).
Une fois cette modalité réalisée, vous pouvez vous inscrire dans votre université ou votre école. Pour ce faire, rendez-vous au service des relations internationales qui vous guidera dans vos premiers pas au sein de votre nouvel établissement. Ils vous indiqueront notamment où se trouve le service des inscriptions et comment régler les frais de scolarité et recevoir votre carte d’étudiant.
Enfin, et même si ce n’est pas un impératif, en France, il est fortement recommandé d’avoir un compte bancaire à votre nom afin de faciliter le paiement de vos factures et abonnements, ainsi que pour percevoir d’éventuels salaires (si vous travaillez à côté de vos études), des aides financières comme celles du Crous ou des remboursements de soins de santé. Une carte bancaire vous sera remise et vous évitera ainsi de transporter trop d’argent liquide. En tant qu’étudiant étranger résidant en France, vous avez le droit d’ouvrir un compte dans n’importe quelle banque.
Il vous suffit de vous munir des documents suivants :
- une pièce d’identité (titre de séjour, visa) ;
- un justificatif de domicile ;
- une attestation de scolarité ou carte d’étudiant.
Bon à savoir : en attendant un logement permanent, l’adresse du service des relations internationales peut parfois être utilisée.
Comment avoir la Sécurité sociale ?
Vous êtes ressortissant de l’UE/EEE ou de la Suisse ? Dans ce cas, vous n’avez pas besoin de vous inscrire à la Sécurité sociale française. En effet, il est possible de solliciter auprès de votre organisme de protection sociale national une Carte européenne d’assurance maladie (CEAM).
En France, en tant qu’étudiant international, vous avez le droit à une assurance maladie gratuite : c’est la Sécurité sociale. Mais votre inscription n’est pas automatique, il est impératif de vous affilier en vous connectant sur le site dédié à cette formalité.
Une fois cette démarche réalisée, gardez précieusement le numéro de sécurité sociale provisoire qui vous sera attribué et téléchargez votre attestation provisoire d’affiliation. Cela vous permettra de justifier vos droits si vous avez besoin de consulter urgemment un médecin ou de vous rendre à l’hôpital, le temps de recevoir l’attestation définitive.
Bon à savoir : en cas de problème, contactez le 36 46 (appel gratuit) où un conseiller pourra vous assister en anglais si nécessaire.
Afin d’être correctement assuré, voici les étapes à suivre une fois votre attestation d’affiliation en poche :
- Utilisez ladite attestation pour déclarer un médecin traitant en France. Cela vous permettra un meilleur suivi médical, mais surtout une meilleure prise en charge financière des soins.
- Adhérez à une complémentaire santé (aussi appelée mutuelle) ou à la Complémentaire santé solidaire (CSS) si vous avez de faibles ressources pour augmenter le niveau de vos remboursements par l’Assurance Maladie et réduire vos dépenses de santé.
- Complétez et renvoyez le formulaire qui vous sera envoyé pour votre demande de carte vitale.
Pour plus de renseignements sur le sujet, rendez-vous sur le site Ameli !
Puis-je avoir des aides en tant qu’étudiant étranger ?
Le fait de ne pas avoir la nationalité française ne vous empêche pas de toucher des aides ! En effet, de nombreux dispositifs sont accessibles aux étudiants étrangers comme :
- La bourse du Crous : elle est ouverte aux étudiants inscrits dans une formation initiale en France, suivant un cursus à temps plein et répondant à certaines conditions spécifiques de ressources.
- Une aide ponctuelle d’urgence : en cas de situation grave entraînant une forte précarité, ce dispositif est disponible à tous, quelle que soit la nationalité du demandeur.
- Les aides au logement : utiles pour aider à payer le loyer, l’APL, l’ALS et l’ALF sont réservées aux locataires, même les étrangers.
- Les autres services : accès aux consultations gratuites au Service de santé étudiante (SSE), aux Bureaux d’aide psychologique universitaires (BAPU), aux restaurants universitaires du Crous à tarif réduit… Votre nationalité ne vous ferme aucune porte !
Toutes les aides pour les étudiants internationaux sont détaillées dans cet article complet !
Crédit photo : © Antonioguillem, Diego Cervo, Song_about_summer et Teodor Lazarev / Adobe
Depuis 2019, je dédie ma plume aux aides sociales et aux démarches administratives. Mon objectif : vous offrir un maximum d’informations, tout en vulgarisant ce que j’aime appeler « le langage Caf ». Pour que chacun puisse bénéficier des prestations auxquelles il a droit !