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Préservatif gratuit pour les moins de 26 ans : quelles conditions ?
Cette mesure est mise en place depuis le 1er janvier 2023
Auparavant, la gratuité des préservatifs n’était possible que pour les mineurs, dans certains lieux, ou auprès de professionnels de santé. Désormais, les préservatifs masculins gratuits sont accessibles à tous les jeunes de moins de 26 ans, en pharmacie.
Emmanuel Macron a fait cette annonce le 9 décembre 2022. En effet, les jeunes sont souvent bien plus exposés aux infections sexuellement transmissibles (IST).
Comment récupérer des préservatifs gratuits en pharmacie ?
Vous n’avez pas besoin d’une ordonnance
Tous les jeunes de moins de 26 ans assurés auprès de l’assurance maladie ou bénéficiaire de l’Aide médicale d’état peuvent se rendre en pharmacie et bénéficier de préservatifs gratuits. Chaque jeune peut récupérer une boîte par jour. Vous n’avez aucune avance de frais.
2 marques de préservatifs sont intégralement prises en charge par l’Assurance maladie :
- Eden
- Sortez couverts !
La démarche pour récupérer des préservatifs gratuits dépend de l’âge du jeune :
- Pour les majeurs : vous devez présenter votre carte vitale (ou votre carte de bénéficiaire de l’AME), une attestation de droits ou votre pièce d’identité
- Pour les mineurs : vous pouvez également présenter les mêmes documents que pour les majeurs ou une attestation sur l’honneur indiquant votre âge. Vous pouvez demander que la délivrance reste confidentielle (cela n’apparaîtra sur aucun relevé CPAM des parents)
Où trouve-t-on des préservatifs gratuits en France, en 2024 ?
En 2024, les jeunes de moins de 26 ans peuvent se rendre dans différents endroits pour trouver des préservatifs gratuits :
- pharmacies ;
- infirmeries scolaires (collège et lycée) ;
- missions locales ;
- points écoute jeunes ;
- centres de santé sexuelle ;
- centres médico-sociaux ;
- associations de lutte contre le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) ;
- centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGGID) ;
- centres d’animations ou Maisons des Jeunes et de la Culture (MJC) ;
- certains services hospitaliers.
Quels sont les autres dispositifs de prévention de la santé sexuelle pour les jeunes ?
La gratuité des préservatifs en pharmacie s’ajoute à une autre réforme, existant depuis 2022. Il s’agit de la gratuité de la contraception pour les femmes de moins de 25 ans.
Pour rappel, les jeunes filles âgées de 15 à 18 ans ont accès à une contraception gratuite depuis 2013. Depuis janvier 2020, cette mesure concerne également les mineures de moins de 15 ans.
En outre, depuis quelques années, l’incidence des cas d’infection au VIH, responsable du SIDA, tend à se maintenir, malgré les nombreux messages de prévention. C’est également la raison pour laquelle le gouvernement a souhaité généraliser l’accès au dépistage sérologique du VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles, pour les jeunes. Désormais, les moins de 26 ans peuvent se rendre dans n’importe quel laboratoire de biologie médicale, de façon anonyme et gratuite.
Bon à savoir : les infections sexuellement transmissibles autres que le VIH/SIDA incluent notamment les chlamydioses, les hépatites B et C, l’herpès, la blennorragie, la syphilis, etc.
Accès à la contraception pour les jeunes : quelle est la situation en France ?
Le préservatif masculin est loin d’être l’unique mode de contraception pour les moins de 26 ans, en France. Il existe en effet d’autres contraceptifs, permettant aux jeunes de se protéger des IST, ou d’éviter une grossesse non désirée. En outre, de plus en plus de mesures facilitent le parcours contraceptif des mineurs ou des 18-25 ans, quelle que soit leur situation.
Quels sont les contraceptifs remboursables par l’Assurance Maladie ?
Les jeunes femmes âgées de moins de 26 ans peuvent bénéficier du tiers payant pour obtenir un moyen de contraception, en pharmacie. Cette mesure concerne les contraceptifs suivants :
- stérilets, également appelés dispositifs intra-utérins (DIU) ;
- diaphragmes ;
- implants contraceptifs hormonaux ;
- certaines pilules contraceptives ;
- progestatifs injectables par voie intramusculaire (contraception hormonale).
Les jeunes femmes sont exemptées de l’avancement des frais, à condition qu’elles bénéficient d’une prescription médicale pour ces contraceptifs. Les prescripteurs de contraceptifs peuvent être des médecins, des sages-femmes, ou encore des centres de santé sexuelle.
Bon à savoir : la pilule du lendemain, ou contraception d’urgence hormonale peut être délivrée à toutes les femmes, y compris les mineurs, sans prescription médicale. Les pharmacies la fournissent de façon gratuite. La démarche est la même qu’indiqué dans cette partie.
Quels sont les contraceptifs non remboursables par l’Assurance Maladie ?
Certains moyens de contraception accessibles en pharmacie ne sont pas remboursables, y compris pour les jeunes. Il s’agit des contraceptifs suivants, accessibles sans prescription médicale :
- préservatifs féminins ;
- spermicides.
De la même manière, certains contraceptifs, disponibles sur ordonnance, ne sont pas remboursables par l’Assurance Maladie :
- anneaux vaginaux ;
- capes cervicales ;
- pilules contraceptives de 3e et 4e générations ;
- patchs contraceptifs.
Comment l’accès aux contraceptifs est-il facilité pour les jeunes ?
La plupart du temps, les difficultés financières ou sociales des jeunes les conduisent à négliger l’importance de se protéger, lors des rapports sexuels. Depuis quelques années, la mise en place de nouvelles mesures a facilité l’accès à la contraception pour les plus jeunes.
Les jeunes femmes peuvent bénéficier du remboursement de certains actes médicaux, tels que la pose, le changement ou le retrait d’un contraceptif. L’Assurance Maladie prend également en charge les consultations des moins de 26 ans, auprès des professionnels de santé (médecins ou sages-femmes). Les examens de biologie médicale, prescrits dans le cadre du suivi d’une contraception, ouvrent également le droit au tiers payant.
Bon à savoir : le secret médical est obligatoire autour du parcours contraceptif des mineurs (hommes ou femmes). Cela inclut la délivrance des modes de contraception, les consultations médicales ou encore les actes de biologie médicale. De cette façon, la confidentialité de la vie sexuelle et du dossier médical de ces jeunes est préservée.
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Crédit photo : © สิรวิชญ์ เวชสมพงษ์ / Adobe
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