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La prime de partage de la valeur (ou PPV), communément appelée “prime Macron”, a été mise en place pour soutenir les salariés face à la hausse du coût de la vie.

Cette prime, exonérée de charges sociales et fiscales sous certaines conditions, soulève une question cruciale dans les entreprises : doit-on verser la prime Macron à tous les salariés ?


Prime de partage de la valeur pour tous les salariés : quelle est la règle ?

La prime Macron ou Prime de partage de la valeur (PPV) ne peut être attribuée de manière arbitraire. En effet, si un employeur décide de la verser, il ne peut pas la réserver à un seul salarié, sauf si les autres salariés ne remplissent pas les conditions d’éligibilité prévues par l’accord ou la décision unilatérale définissant les modalités d’attribution.

En clair, si plusieurs salariés dans une entreprise remplissent les critères établis pour percevoir la prime, ils doivent tous en bénéficier.

À noter : une distribution inéquitable ou discriminatoire est interdite par la loi.

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Par exemple, un employeur ne peut pas décider de privilégier uniquement les salariés avec lesquels il entretient de bonnes relations ou ceux qu’il juge plus performants.

La règle est simple : l’attribution de la prime doit respecter des critères objectifs et identiques pour tous les salariés éligibles.

 

Exclure des salariés de la PPV : quelles conditions ?

Si la prime Macron peut être réservée à certains salariés, encore faut-il que cette différenciation repose sur des critères strictement encadrés par la loi. Parmi ces critères, la rémunération se distingue comme le seul levier légal permettant d’exclure certains salariés.

 

Le critère de rémunération de la prime Macron : un cadre légal précis

L’unique critère autorisé pour différencier les bénéficiaires de la prime est la rémunération (selon l’article 1 de la loi du 16 août 2022)

Ainsi, un employeur peut choisir de verser la prime uniquement aux salariés dont le salaire brut est inférieur à un certain seuil. Ce plafond peut être fixé par l’entreprise, souvent en accord avec les partenaires sociaux ou via une décision unilatérale. À l’inverse, l’employeur a le droit d’exclure une partie des salariés dont la rémunération est supérieure à un plafond.

Cette disposition vise à cibler les salariés ayant des revenus modestes, pour qui cette aide est particulièrement bénéfique.

En revanche, tout autre critère de différenciation est proscrit. Il est donc interdit d’exclure un salarié de la prime sur des bases subjectives telles que :

    • Une évaluation personnelle de son efficacité ou de son implication
    • La nature des relations professionnelles avec l’employeur
    • Des considérations liées à l’ancienneté, sauf si cela est corrélé directement à la rémunération

 

Prime Macron pour certains salariés : un plafond clair et transparent

L’exclusion des salariés au-dessus d’un plafond de rémunération est une pratique légale, à condition que ce critère soit formalisé dans un accord collectif ou une décision de l’employeur.

Par exemple, une entreprise peut décider que seuls les salariés gagnant moins de 3 000 euros brut par mois recevront la prime. Cette limite doit être clairement communiquée à l’ensemble du personnel pour garantir une transparence totale.

 

Quelles conséquences en cas de non-respect des règles ?

Un non-respect des règles peut exposer l’employeur à plusieurs risques :

    • Sanctions administratives ou judiciaires : les salariés exclus à tort peuvent contester la décision devant les Prud’hommes, ce qui pourrait entraîner des amendes ou des condamnations pour l’entreprise.
    • Conflits sociaux : une gestion inéquitable de la prime peut générer des tensions au sein des équipes et détériorer le climat social.

Pour éviter ces écueils, il est recommandé de formaliser les conditions d’attribution de la prime dans un document écrit et accessible à tous les salariés.

 

Prime Macron pour tous les salariés : quels conseils pour les employeurs ?

Pour mettre en œuvre une distribution juste et conforme à la législation, voici quelques bonnes pratiques :

    • Définir un critère clair de rémunération : fixez un seuil précis et justifiable pour cibler les salariés bénéficiaires
    • Communiquer en toute transparence : informez l’ensemble des salariés sur les modalités et les conditions d’attribution
    • S’appuyer sur les représentants du personnel : en cas de doute, consultez les partenaires sociaux pour valider les critères choisis
    • Formaliser la démarche : rédigez un document officiel (décision unilatérale ou accord collectif) pour encadrer juridiquement l’attribution de la prime

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Crédit photo : © VadimGuzhva / Adobe


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