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Suite à vos recherches pour trouver un emploi, le retour tant attendu est enfin arrivé ! Après avoir envoyé CV, lettre de motivation et même candidatures spontanées par dizaines, une entreprise vous convie à une entrevue dans ses locaux. Vient alors la fameuse question que se posent tous les chercheurs d’emploi : comment réussir son entretien d’embauche ?

Dans ce guide ultra-complet, nous répondons à vos interrogations sur le sujet afin de mettre toutes les chances de votre côté et relever le défi haut la main :

Bonne lecture et à votre nouvelle vie professionnelle !

Réussir son entretien d’embauche : quel est l’objectif poursuivi de l’entretien ?

Pour réussir son entretien d’embauche, encore faut-il bien comprendre son intérêt et les raisons qui en font une étape incontournable dans le processus de recrutement.

Ce rendez-vous formel entre le recruteur et un candidat a un objectif double :

    • Le futur employeur évalue « en live » la personnalité du candidat, son aisance à communiquer, son aptitude à parler de lui et de son parcours professionnel. Cela lui permet de savoir si le candidat correspond aux attentes à remplir pour occuper le poste vacant.
    • Le candidat, lui, a une idée plus précise de l’emploi pour lequel il postule, de l’entreprise et de sa manière de fonctionner.

Bon à savoir : il ne faut pas confondre entretien d’embauche et entretien professionnel qui sont deux entrevues bien distinctes. L’entretien professionnel sert de cadre pour accompagner un salarié dans son évolution au sein de l’entreprise, contrairement à l’entretien d’embauche qui est souvent la dernière étape de la procédure de recrutement (donc avant l’entrée dans l’entreprise).

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Concrètement, en tant que candidat, vous pouvez être convoqué pour 3 types d’entretien d’embauche :

    • L’entretien téléphonique : même si cela peut vous sembler très stressant, rassurez-vous, il s’agit généralement pour le recruteur de valider certaines informations (connaissances techniques, validation de diplôme, validation d’acquis (VAE), etc.) avant d’organiser un rendez-vous en présentiel plus approfondi.
    • L’entretien individuel : c’est le format le plus classique. Cette rencontre en face à face peut prendre la forme d’un 1:1 (le candidat face à un seul recruteur) ou d’un entretien groupé (le candidat face à une équipe de recrutement composée de 3 ou 4 personnes). Et suivant la localisation de l’entreprise (et celle du candidat, CQFD), une visioconférence peut être préférée au présentiel.
    • L’entretien de groupe : plus rare, il met en confrontation plusieurs candidats simultanément face à une équipe de recrutement. Le gain de temps pour l’entreprise est indéniable, mais ce peut être un véritable défi pour les candidats les plus timides.

Dans tous les cas, le recruteur vous dira explicitement à quel type d’entretien il vous convie.

 

Quelle est la durée d’un entretien d’embauche ?

Le Code du travail n’impose aucune durée minimum ou maximum. Cependant, en règle générale, les entretiens d’embauche durent entre 45 minutes et 1 heure, bien que suivant les situations et les candidats, les recruteurs peuvent l’écourter ou l’allonger.

En revanche, le déroulement de ce type d’entrevue reste globalement le même :

    • L’accueil du candidat : vous vous installez dans une pièce face au recruteur. Ce dernier se présente et prend un temps pour ressortir votre CV.
    • La présentation du candidat : c’est la sempiternelle question de tous les recruteurs. « Pouvez-vous vous présenter rapidement ? » Vous avez droit à 5 minutes pour débiter votre « pitch », faire le tour de votre parcours professionnel et de vos compétences. L’entraînement paie particulièrement pour cette étape du processus.
    • La présentation de l’entreprise et du poste : c’est maintenant le recruteur qui monopolise la parole pendant quelques minutes. Il va commencer par rappeler l’histoire et la culture de la société avant de se focaliser sur l’emploi pour lequel vous avez postulé.
    • La session de questions/réponses : moment redouté de la plupart des candidats, c’est l’heure de l’interrogatoire ! Le recruteur va vous « mettre sur la sellette » afin d’évaluer vos compétences et vérifier que votre profil est adapté au poste à pourvoir.
    • La fin de l’entretien : maintenant qu’il s’est fait son opinion, le recruteur vous invitera à poser vos propres questions avant de conclure le rendez-vous et vous raccompagner à la sortie.

Bon à savoir : l’entretien a duré plus d’une heure ? Cela peut faire penser qu’il est plutôt réussi… Pourtant, ce n’est pas tant la longueur qui compte. Pour certains postes très qualifiés ou qui nécessitent des compétences particulièrement spécifiques, il n’est pas rare de devoir se plier à une procédure de recrutement en plusieurs étapes (par exemple avec des tests, des mises en situation, des passages devant des interlocuteurs différents), sur plusieurs heures.

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Comment s’habiller pour réussir son entretien d’embauche ?

Si tout le monde s’accorde pour dire que les décolletés, les mini-jupes, les crocs-tops, les tongs ou encore les shorts d’été sont à bannir pour réussir son entretien d’embauche, difficile toutefois de savoir quoi enfiler dans sa garde-robe !

Même si le plus important est d’être à l’aise, il faut aussi adapter votre tenue au code de l’entreprise que vous souhaitez rejoindre. Trois styles s’affrontent en la matière : le style libre/décontracté, le style casual et le style strict. Nous vous les détaillons ci-dessous.

 

S’habiller pour réussir son entretien d’embauche selon le secteur d’activité de l’entreprise

C’est ce qui doit retenir toute votre attention : un candidat ne s’habille pas de la même manière s’il aspire à intégrer une start-up ou un hôtel 4 étoiles… Si cet exemple est volontairement exagéré, il n’en reste pas moins que le domaine d’activité de l’entreprise dicte le code vestimentaire.

Ainsi, dans les métiers de la banque, des assurances, des affaires, du conseil, de l’immobilier, de l’hôtellerie et de la restauration haut de gamme, c’est le style strict qui est chaudement recommandé. Évidemment, des exceptions existent, mais mieux vaut s’en tenir à du classique pour éviter tout faux pas qui vous coûterait votre embauche !

À l’inverse, dans le milieu artistique, la communication ou encore les associations, un style libre/décontracté fera l’affaire.

Le style casual, quant à lui, sera parfait pour les autres secteurs (l’industrie par exemple) !

 

Les tenues vestimentaires de style libre

Derrière le terme de style libre/décontracté se cache un principe qui va vous faciliter la vie : aucun style vestimentaire n’est imposé, vous pouvez vous habiller comme vous le souhaitez !

Bon à savoir : style libre/décontracté ne veut pas dire style négligé ! Attention à cette nuance : vos vêtements doivent lavés, en excellent état et repassés.

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Si vous voulez être certain de ne pas faire de fashion faux-pas, vous pouvez opter pour :

    • des chaussures confortables, y compris des sneakers (propres !) ;
    • un t-shirt ou un polo uni ;
    • un pull ou un sweat sobre ;
    • une chemise (si vous avez l’habitude d’en porter) ;
    • un jean brut (non déchiré !) ou un chino ;
    • une robe décontractée (mais ni trop courte ni trop décolletée).

Par exemple :

Une femme pourra opter pour une jolie robe et des baskets, agrémentés d’un collier.

Un homme pourra porter un t-shirt sous une veste et un jean bleu avec des sneakers.

 

Les tenues vestimentaires de style casual

Le style casual se caractérise par un code vestimentaire plus détendu que le traditionnel costard.

Bon à savoir : en français, « casual » signifie « décontracté ». Cependant, attention à ne pas le prendre au pied de la lettre. Ce style reste bien différent du « libre/décontracté » que nous avons vu précédemment !

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Au programme :

    • un chemisier ou une chemise ;
    • un blazer ou une veste droite ;
    • un chino, un jean noir, un pantalon en flanelle ;
    • une jupe droite (niveau genou minimum !) ou une robe (ni trop longue, ni trop courte) ;
    • des chaussures habillées.

Par exemple :

Une femme pourra enfiler un chemisier sur un pantalon fluide et des escarpins (ballerines si elle veut être à plat). Une montre ou un bracelet discret pourra finaliser sa tenue.

Un homme pourra se vêtir d’une veste sur une chemise et un chino, avec, aux pieds, des chaussures de ville ou des derbies.

 

Les tenues vestimentaires de style strict

Tiré à quatre épingles. Voici l’expression qui peut traduire le mieux les tenues vestimentaires de style strict. Le traditionnel costume reste de mise dans de nombreuses entreprises. Et de manière générale, vous devrez opter pour des couleurs sobres : le noir, le blanc et ses variantes, le gris ou encore et le bleu foncé. L’ensemble de votre tenue doit rester simple et votre tenue ne doit pas par exemple être froissée.

Par exemple : une femme pourra adopter un ensemble chemise blanche, sous une veste de tailleur noire. En bas, un pantalon à pince ou une jupe tailleur noir accompagné d’escarpins de la même couleur.

Un homme pourra sélectionner une tenue classique intemporelle : chemise blanche, pantalon sombre, cravate et veste.

 

Comment se présenter au début d’un entretien ?

Comme nous l’avons vu précédemment, les entretiens d’embauche se déroulent généralement de la même manière et la première question à laquelle vous allez devoir répondre, c’est celle de la présentation. Pour réussir son entretien d’embauche, celle-ci doit être brève, pas plus de 5 minutes, mais c’est durant ces quelques instants que vous allez devoir susciter la curiosité et l’intérêt du recruteur. L’exercice est donc crucial.

Pour ne pas vous retrouver démuni, perdu ou bredouillant, aucune solution miracle : vous devez vous entraîner en amont. Le but n’est pas d’apprendre par cœur un texte (cela manquerait cruellement de naturel !), mais d’avoir, avant l’entretien, réfléchi à ce que vous allez dire et comment !

Voici un exemple de structure qui peut vous servir de fil conducteur :

    • Votre identité : dévoilez les renseignements classiques vous concernant (nom, prénom, lieu de résidence). Vous n’avez pas besoin de préciser votre situation maritale ou si vous avez des enfants par exemple. Et pour cause, le recruteur n’a pas à connaître votre vie privée, votre orientation sexuelle ou votre religion. Dans cet article, il est aussi important de dresser une liste non exhaustive des questions interdites en entretien.
    • Votre parcours professionnel : le recruteur a déjà votre CV, il est donc inutile de reprendre point par point vos précédentes expériences professionnelles. En revanche, il est intéressant de mettre en évidence le fil rouge de votre parcours ainsi que vos spécialités, compétences et formations par le biais des différentes missions que vous avez réalisées.
    • Votre projet professionnel : celui-ci doit être en lien avec l’offre d’emploi à laquelle vous venez de postuler. Vous pouvez également exposer les objectifs que vous voulez atteindre dans les prochaines années (si ces derniers sont envisageables au sein de l’entreprise).
    • Votre conclusion : si vous le souhaitez, vous pouvez citer quelques hobbies, passions ou engagements associatifs, s’ils sont représentatifs de la personne que vous êtes (professionnellement ET humainement).

Un exercice pas simple, aussi est-il indispensable d’y réfléchir posément et de vous entraîner !

Quels sont les pièges à contourner pour réussir son entretien d’embauche ?

Gardez en tête ces 8 non-commandements pour réussir votre entretien d’embauche !

1. Avoir le regard fuyant ou trop insistant

Si vous n’osez pas regarder votre interlocuteur dans les yeux, vous renvoyez une image bien négative de votre personne : manque de confiance en vous et de sincérité, intimidable… Si vous avez du mal à soutenir le regard du recruteur, petite astuce : fixez un point entre les sourcils ! Cela donnera le change pendant l’entretien.

À l’inverse, attention aussi à ne pas avoir un regard trop insistant qui peut mettre très mal à l’aise. Il faut trouver le bon équilibre.

Bon à savoir : si vous faites face à plusieurs personnes, il peut être plus facile de se focaliser sur celle qui semble la plus avenante au risque de « bouder » les autres. Prudence donc, et changez régulièrement d’interlocuteur !

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2. Adopter une posture avachie

Vautré sur sa chaise, bras et jambes croisés, corps de biais… L’image peut faire sourire, mais certains candidats ne se rendent même pas compte qu’ils adoptent ce type de posture ! Alors, pensez à vous tenir droit (sans exagérer !) et mettez-vous bien en face de votre interlocuteur.

Bon à savoir : prenez garde également à vos tics (jouer avec ses cheveux, mordiller ses lèvres, ronger ses ongles, tambouriner avec les doigts, se toucher le visage, etc.).

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3. Ne pas sourire

C’est une évidence, mais le stress jouant contre vous, votre visage peut vite se fermer et devenir inexpressif. Dans certains secteurs, le fait d’être avenant est un véritable atout (dans la vente par exemple), mais globalement, cela démontre une certaine motivation, une envie d’être en entretien d’embauche !

Bien sûr, la sincérité est de mise : un sourire de façade jouera contre vous !

4. Être arrogant

Vous êtes certain de décrocher le poste ? D’être la perle rare ? Une telle confiance en soi est impressionnante, mais dans le cadre d’un entretien d’embauche, elle peut se retourner contre vous. Personne n’aime les vantards. Alors, n’en faites pas trop et place à l’humilité !

5. Ne pas écouter le recruteur

Par « ne pas écouter le recruteur », nous entendons plutôt « ne pas répondre précisément aux questions posées ». Eh oui ! c’est une erreur fâcheuse, surtout pour les plus bavards qui ont tendance à se perdre dans les détails ou à divaguer. Il en va de même si vous avez préparé certaines de vos répliques : ne les récitez pas « bêtement », mais adaptez-les si la formulation est différente !

Enfin, si vous n’avez pas bien compris le sens d’une question, n’hésitez pas à le dire et à demander à votre interlocuteur de répéter : c’est toujours mieux que de répondre à côté…

6. Arriver en retard

Certains recruteurs considèrent un retard comme un manque de respect et d’intérêt. Et qui pourrait les blâmer ?! Aussi, pour un entretien d’embauche, prévoyez toujours d’arriver en avance (15 minutes, c’est l’idéal). Si vous le pouvez, n’hésitez pas à tester l’itinéraire et repérer les lieux avant le jour J.

Et si, malheureusement, pour une raison X ou Y, vous êtes en retard, appelez l’entreprise et excusez-vous (au téléphone, puis, une fois sur place, en face à face).

7. Dénigrer une ancienne entreprise

Même si votre dernier contrat s’est mal terminé, ne critiquez jamais un précédent employeur ! C’est un véritable red flag, un drapeau rouge qui pourrait vous nuire, et qui ne permet pas de réussir son entretien d’embauche. Et pour cause, le recruteur pourrait très bien se dire que vous ferez de même avec son entreprise si votre collaboration n’était pas fructueuse… Cela démontre aussi un manque de maturité et une difficulté à se projeter dans le futur. Bref, retenez-vous et orientez plutôt votre discours sur votre envie d’évoluer et de vous frotter à d’autres défis !

8. Ne poser aucune question

Le recruteur a envie de rencontrer un candidat curieux, motivé à s’intégrer dans son entreprise et son poste. Et pour démontrer cela, rien de mieux que de poser des questions ! Alors, rebondissez sur le discours de votre interlocuteur (notamment lorsqu’il présente la société et détaille la fiche de poste) et intéressez-vous réellement aux réponses apportées.

 

Réussir son entretien d’embauche : à quelles questions s’attendre ?

Même si chaque recruteur a ses propres « techniques » d’interview, certaines questions sont des indémodables. Pour ne pas vous retrouver démuni ou pris au dépourvu, vous pouvez d’ores et déjà réfléchir à vos réponses. Cependant, nous vous déconseillons très chaudement de les apprendre par cœur : le naturel prime !

 

Quels sont vos points forts ?

Pas simple d’avoir le recul nécessaire pour répondre. Il peut s’agir de compétences ou de connaissances techniques (maîtrise d’un logiciel par exemple) ou d’une qualité liée à votre personnalité (aisance dans le management par exemple). Vous pouvez tout à fait illustrer vos dires en faisant part d’anecdotes ou détails particuliers tirés de situations professionnelles pour renforcer votre discours !

Quelques exemples de points forts pour un entretien d’embauche : adaptabilité, curiosité, bon relationnel, patience, organisation, énergie, etc.

 

Quels sont vos points faibles ?

Ne jouez ni la carte du « perfectionnisme », ni celle du faux défaut si vous voulez marquer des points auprès du recruteur. Ici, l’idée est de choisir une faiblesse que vous essayez de compenser. Pour que cela soit plus parlant, voici un exemple : si vous avez des difficultés avec un logiciel comme Excel, vous pouvez le citer et ajouter que vous avez suivi telle ou telle formation, que vous avez passé du temps hors de vos heures de travail pour être plus à l’aise dessus. Bien évidemment, il faut que ça soit vrai !

Quelques exemples de points faibles pour un entretien d’embauche : peur de parler en public, procrastination, prise en compte du moindre détail, éparpillement, difficulté à effectuer plusieurs tâches à la fois, etc.

 

Pourquoi devrions-nous vous embaucher ?

Certains recruteurs préfèrent une autre formulation comme « pourquoi vous, et pas un autre ? », mais l’idée reste identique. Vous allez devoir convaincre que votre profil est le plus adapté au poste à pourvoir.

Normalement, avant votre entretien d’embauche, vous avez déterminé les besoins de l’entreprise (notamment pour écrire votre lettre de motivation), vous pouvez donc vous en servir pour répondre.

Par exemple : Je possède [citez 2/3 compétences clés du poste] que je pourrai mettre au service de [nom de la société].

Le recruteur doit vous sentir préparé.

 

Quels sont vos objectifs ? Où souhaitez-vous vous retrouver dans plusieurs années ?

Intégrer un nouvel élément et le former prend du temps et coûte très cher à l’entreprise. C’est pour cette raison que les recruteurs recherchent la personne qui, au-delà du fait d’être pleinement compétente pour le poste en question, restera le plus longtemps possible au sein de la structure.

Réfléchissez et exposez vos objectifs à court terme, puis ceux à long terme : type d’emploi, responsabilités, position hiérarchique. N’hésitez pas à évoquer les différentes étapes qui permettront de les atteindre et bien entendu, toujours en faisant le lien avec le poste pour lequel vous postulez !

 

Pourquoi voulez-vous travailler ici ?

Si vous avez bien préparé votre lettre de motivation, vous avez dû réaliser de nombreuses recherches sur l’entreprise, ses produits ou services, son histoire, ses valeurs, ses projets, et bien plus. Vous allez pouvoir (encore) vous appuyer sur ces précieuses informations pour répondre à cette épineuse question.

Qu’est-ce qui vous a vraiment attiré ? Sa culture, sa notoriété, ses engagements sur certaines thématiques ? Ou les missions qui ne sont proposées nulle part ailleurs ? Les conditions de travail ? Encore une fois, la sincérité est de mise !

 

Comment expliquez-vous un trou sur votre CV ?

Congé parental, tour du monde, maladie de longue durée, besoin de faire une pause après un burn-out… Les raisons d’un trou dans le CV sont multiples, et même si la question peut être stressante, en réalité, le recruteur ne vous jugera pas négativement si vous êtes capable de vous justifier et de le rassurer.

Il convient donc d’être le plus transparent possible, même si vous n’êtes pas obligé de dévoiler le moindre détail de votre vie privée si c’est trop personnel. C’est également l’occasion de mettre en avant ce que cette pause vous a apporté : les expériences extraprofessionnelles sont, elles aussi, enrichissantes et peuvent booster certains soft skills !

 

Quelles sont vos prétentions salariales ?

Généralement, cette question n’intervient que lorsque l’entretien se passe plutôt bien. Et pour cause, un recruteur ne prendra pas le temps de parler rémunération s’il sait déjà que vous ne correspondez pas au poste.

Voici donc quelques conseils pour ne pas vous prendre les pieds dans le tapis :

    • Évitez d’indiquer un montant précis qui donnerait l’impression que vous n’êtes pas ouvert à la négociation. Pour réussir son entretien d’embauche, une fourchette est plus adéquate.
    • Parlez en brut et en salaire annuel (et non en net et par mois, même si cela semble plus concret à vos yeux). Des sites spécialisés et gratuits sont disponibles en ligne pour faire vos calculs au préalable.
    • Appuyez-vous sur la fourchette notée dans l’annonce s’il y en a une et adaptez-la à votre expérience et votre expertise (junior ou senior).
    • Basez-vous sur votre ancien salaire si celui-ci vous convenait. En procédant de cette manière, vous ne pourrez pas accepter une rémunération inférieure à celle que vous touchez au moment de votre entretien. Sinon, vous pouvez vous situer par rapport au montant actuel du smic.

 

Préparer et réussir son entretien d’embauche : quelles sont les questions interdites ?

Afin de protéger les candidats et d’éviter toute discrimination à l’embauche, la loi interdit aux recruteurs de poser certains types de questions. Explications.

 

Ce qu’en dit le Code du travail et quelques exemples

C’est l’article L1221-6 du Code du travail qui pose le cadre : si elle n’a pas de lien direct avec les aptitudes et compétences nécessaires au poste à pourvoir, aucune question discriminatoire n’a le droit d’être posée pendant un entretien d’embauche.

Pour être plus concret, voici les 17 critères de discrimination et quelques exemples de questions interdites :

    • L’origine : « De quel pays êtes-vous originaire ? »
    • Le sexe : « J’attends un style plus féminin et sexy que le vôtre sur ce poste », « Nous n’embauchons que des hommes sur ce poste ».
    • Les mœurs : « Ici, nous adorons les afterworks. Vous buvez de l’alcool, j’espère ? »
    • L’orientation sexuelle : « Êtes-vous homosexuel ? »
    • L’âge : « Quel est votre âge ? » (hormis si le candidat ne répond pas aux critères d’âge légal pour l’emploi — typiquement un mineur pour du travail de nuit).
    • La situation de famille : « Êtes-vous mariée ? » ; « Avez-vous des enfants ? » ; « Dans quoi travaille votre conjoint ? » (hormis si les questions sont axées sur la disponibilité inhérente au poste, de type : « Pouvez-vous assurer des déplacements professionnels sur plusieurs jours ou travailler des heures supplémentaires ? », …)
    • La grossesse : « Souhaitez-vous construire une famille ? », …
    • Les caractéristiques génétiques : « Votre famille a-t-elle des antécédents de maladies héréditaires ? »
    • L’appartenance ou la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une race : « Quelle religion pratiquez-vous ? » ; « D’où êtes-vous originaire ? »
    • Les opinions politiques
    • Les activités syndicales ou mutualistes : « Êtes-vous syndicalisé ? »
    • Les convictions religieuses : « Faites-vous le ramadan ? », « Êtes-vous chrétien/musulman/juif ? »
    • L’apparence physique : « Pensez-vous que votre taille ou votre poids pourrait affecter vos performances au travail ? » (hormis si le poste exige des conditions physiques spécifiques)
    • Le nom de famille : « Votre nom de famille est de quelle origine ? »
    • Le lieu de résidence : « Vivez-vous dans cette ville depuis longtemps ? » ; « Dans quel quartier vivez-vous ? » (hormis si la question vise à s’assurer que vous êtes en mesure de respecter vos horaires).
    • L’état de santé : « Avez-vous des problèmes de santé particuliers ? » (hormis si la question est orientée sur la condition physique indispensable pour intégrer le poste — par exemple port de charges lourdes ou position debout une très grande partie du temps)
    • Le handicap : « Êtes-vous en situation de handicap ? » (hormis si la question est tournée sur les aménagements nécessaires pour travailler dans l’entreprise).

Ce type de questions discriminantes, harcelantes et en violation du respect de la vie privée du candidat est sanctionné par des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 3 ans et 45 000 € d’amende.

 

Comment réagir face à une question interdite ?

Si le Code du travail les proscrit fermement, dans la réalité, les questions interdites sont bien trop souvent posées aux candidats. Alors comment ne pas être trop déstabilisé ? Que faire en réponse à une telle situation ?

Tout d’abord, il convient de ne pas être trop agressif, même si cela peut sembler très difficile. Le plus simple est de riposter en évitant de traiter le fond de l’interrogation. Pour ce faire, vous devez identifier le point important aux yeux du recruteur pour pouvoir réagir intelligemment.

Voici quelques exemples :

« Faites-vous le ramadan » : vous pouvez répondre que votre foi n’interfère en rien avec votre vie professionnelle. Si le recruteur insiste, vous êtes libre de lui demander en quoi cette question lui permet d’évaluer votre capacité à décrocher le poste.

« De quelle origine êtes-vous » : vous pouvez recadrer le recruteur en lui disant que vous êtes légalement autorisé à travailler sur le territoire français si c’est ce qu’il souhaite savoir.

« Est-ce que vous comptez avoir des enfants » : le recruteur craint un éventuel congé maternité. Vous pouvez le rassurer en lui expliquant que votre seul projet pour le moment est celui de trouver un nouvel emploi et de vous y investir à 100 %.

Enfin, si le recruteur réitère l’exercice plusieurs fois, vous serez fixé sur les pratiques de l’entreprise. Vous êtes aussi tout à fait libre de refuser de répondre et de mettre fin à l’entretien d’embauche.

Bon à savoir : il existe plusieurs voies de recours contre la discrimination à l’embauche.

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Quels sont les signes d’un entretien réussi ?

Il est très délicat de savoir à l’avance si un entretien d’embauche est réussi ou pas, car il n’y a pas de signes à proprement parler qui peuvent vous l’assurer à 100 %.

Cependant, voici quelques pistes qui peuvent vous mettre sur la voie :

    • Votre rendez-vous a duré plus de 1 heure : comme nous l’expliquions un peu plus haut dans cet article, le temps moyen d’un entretien d’embauche est de 45 minutes à 1 heure. Si le vôtre a largement dépassé ce quota, ce peut être une bonne nouvelle… à condition que ce ne soit pas le seul point positif !
    • L’échange avec le recruteur a été fluide et animé : vous avez senti une vraie « alchimie » entre vous ? Encore une fois, c’est une bonne chose, même si en soi, certains recruteurs sont particulièrement enjoués avec tous les candidats sans exception.
    • Le recruteur vous a demandé vos prétentions salariales et/ou votre délai de préavis dans votre entreprise actuelle : si celui-ci n’envisageait pas un tant soit peu de vous embaucher, il ne s’occuperait pas de ces détails pratiques. A priori, il cherche des solutions concrètes pour vous voir intégrer le poste à pourvoir dans les meilleurs délais.
    • Vous avez rencontré l’équipe ou visité les locaux : c’est un signe fort que votre recruteur vous considère comme potentiel employé. Cela lui permet aussi de vous observer en dehors de son bureau, directement sur le terrain, et auprès de ceux qui seront vos futurs collègues.
    • Le recruteur vous a posé des questions sur vos autres candidatures en cours : cette information lui permet de fixer le meilleur délai pour vous recontacter avant qu’un concurrent ne vous débauche. Si vous avez vraiment envie d’être embauché, n’hésitez pas à souligner que vous souhaitez favoriser cette entreprise si une offre concrète vous est proposée.


Crédit photo : © Tinashe N/peopleimages.com / Adobe


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